« Badiou semèze », explique Vallen Pierre Louis : « rend hommage à la façon dont nos parents plantaient le haricot dans s’Tan Lontan. »
Les femmes rodriguaises gardaient, pour travailler dans les champs, leur long jupon. D’où ces paroles : « ramasse to badiou semèze pas laissé depassé » qui veut dire : « ne laisse pas traîner ton jupon pour semer les graines. »
Ce haricot, le haricot rouge fait partie de la nourriture de base des rodriguais. Aussi fait elle partie de la mythologie autant que de la littérature locale – La plantation de la graine, puis la récolte de ce légume seront mimés et célèbrés au cours de fêtes.
Chaque année est organisé un festival du haricot afin d’inciter les Rodriguais à revaloriser la culture de cette plante légumineuse et d’encourager les planteurs à aller de l’avant et à produire davantage pour atteindre l’autosuffisance alimentaire et songer à l’exportation.
Au cours de cette dernière célébration, le Commissaire à l’Agriculture a expliqué qu’en ces temps difficiles, révolu était le slogan « produisez ce que vous mangez et mangez ce que vous produisez »
Il a aussi annoncé l’acquisition pour l’île de deux nouveaux tracteurs qui permettent de labourer le maximum de champs, ainsi que des facilités pour la clôture de leur champ, l’irrigation et l’achat de la production excédentaire par le Rodrigues Trading and Marketing Ltd.