BREVES de l’Île

Tout une série d’initiatives déjà lancées à Rodrigues, vont dans le sens du développement durable. Les projets écologiques actuels dans l’île témoignent d’une réelle volonté politique d’agir. Les Rodriguais multiplient des chantiers écologiques : fermes éoliennes, stations de dessalement d’eau de mer, collecte d’eau de pluie, panneaux photovoltaïques, etc.

Depuis mars 2014 le chef commissaire Serge Clair a pris la courageuse décision de bannir les sacs en plastique, qui peuvent être particulièrement nocifs pour la santé et l’environnement. Bien que soulevant la colère des commerçants, de l’île la loi est entrée en vigueur le 5 juin dernier, à l’occasion de la Journée de l’environnement. A ce jour, une vingtaine de contraventions ont été données à Rodrigues pour non-déclaration des sacs en plastique. Une première amende sera de Rs 500. Les récidivistes eux seront passibles d’une plus grosse amende.

corauxPêcheurs, piqueurs d’ourites, officiers de l’Assemblée régionale et membres de Shoals Rodrigues se sont réunis le 17 juin – A cette occasion la Commission de la pêche à Rodrigues, consciente de la fragilité des coraux, a annoncé « nous allons mettre sur pied un système en réseau. Rodrigues possède déjà les personnes et les ressources pour faire le monitoring de ce programme. L’objectif final est de pérenniser le suivi sur l’état des récifs, afin d’être mieux armé pour les protéger et pour une meilleure gestion de notre écosystème »

CHANGEMENTS CLIMATIQUES

cite le Commissaire Richard Payendee, « l’eau de mer remonte à l’intérieur des terres. L’érosion des plages est également très alarmante dans le sud-est de l’île (à Graviers). Sans compter la détérioration des coraux et les maladies dans les plantations»,

avec des plantes endémiques, la promotion de l’agriculture biologique afin de protéger le lagon et les récifs coralliens et la conservation de la biodiversité de l’ile entre autres.»

Une première ébauche du rapport de l’étude de faisabilité, réalisée dans le cadre du projet de l’installation de câble sous-marin à fibre optique à Rodrigues, sera présentée et débattue ce jeudi au Ministère. cable fibre optique

UN LABORATOIRE POUR LES BAMBARAS

bambaraBien que la loi interdise de ramasser les concombres de mer car c’est un élément important pour l’équilibre marin, dans les années 2000 Rodrigues déplorait le pillage dans le lagon de ses précieux bambaras, à la présence vitale pour filtrer les impuretés du lagon et sauvegarder la pureté des plages; Pour éviter que ce pillage ne recommence, il faut bien choisir une implantation protégée dans une zone peu fréquentée

 

Pour l’élevage, un laboratoire sera utilisé pour faire pondre les bambaras et quand les trépangs (la peau des bambaras) seront suffisamment résistants, ils pourront être transférés dans des cages qui peuvent accueillir plusieurs bambaras. «Les concombres de mer prennent environ deux ans et demi pour atteindre la taille idéale, mais la taille dépend de la demande et de l’espèce», déclare un pêcheur connaisseur.

Une Rodriguaise expatriée réagit à la réception du livre

Bonjour Anne,

J’ai bien reçu les deux livres que j’avais commandés. Dès que j’en ai commencé la lecture je me suis retrouvée, grâce à vous et aux photos de votre ami, quelques minutes avec mes frères et sœurs Rodriguais. Surtout quand j’ai vu les visages connus, les souvenirs me sont revenus. Vous avez vraiment compris la population Rodriguaise. Je sais que je ne les reconnaitrais plus si j’y retourne un jour, car moi je suis toujours avec ce Rodrigues d’il y a plus  20 années de cela. En tous cas, encore merci à tous ceux qui ont participé à ce livre.

Je voudrais vous demander un petit service: quand vous retournerez à Rodrigues, pourriez vous passer donner un bisou à ma mère de ma part, et lui dire que je l’aime très fort car je ne sais pas quand est ce que je pourrai y retourner, ni si elle sera toujours là. Elle s’appelle « Tante **** » tout le monde la connait comme ça, son adresse c’est : P***** et vous lui direz que vous venez de la part de sa fille « L**** » – Merci à vous.

Femme cueillette dans le champ  ti boutik

A l’usage des européens

« RODRIGUES INTIME » mode d’emploi

Il ressort des premières réactions des lecteurs européens qu’au-delà du dépaysement, cet « ovni » qu’est RODRIGUES INTIME intrigue. Ni guide de voyage ni fiction romancée, il est difficile à catégoriser !

Pour aborder cet univers créole à l’ambiance et aux codes si différents des notres, voici quelques pistes supplémentaires pour guider le voyageur égaré dans ces pages.

Nous n’avons pas eu la prétention d’écrire un livre sur l’île Rodrigues, nous ne serions pas arrivés à être exhaustifs. Cet ouvrage est un recueil d’émotions « à chaud » – Mes séjours longue durée au milieu de cette population pendant dix ans m’ont par contre fourni assez de matières pour tenter de capter des INSTANTS DE VIE

Il y a deux récits qui se juxtaposent – Celui de l’auteur ‘(moi Anne ) puis le recueil de la « PAROLE » délivrée pendant deux ans par la population.

– PREMIER RECIT – L’histoire d’un moment de vie à Rodrigues pendant 8 ans est racontée longuement dans l’INTRODUCTION du livre, qui contient toute la genèse de notre aventure humaine. La création d’une petite association culturelle franco rodriguaise VIVR’ RODRIGUES, et surtout la présence continue de ce site pour la faire partager aux internautes. Ce site aura tenu un grand rôle grâce à la fidèlité de son providentiel webmaster FRANCK SINIMALE.

– DEUXIEME RECIT – La synthèse de tous les enregistrements recueillis les deux dernières années, le tout illustré par mon ami Jacques le photographe.

Pour info : La question « pourquoi cette aventure » m’a été posée pour le magazine A.B.M GLOBE TROTTEUR http://www.abm.fr/video/30

A PROPOS DE LA STRUCTURE DU LIVRE

Notre objectif = FAIRE UN CLICHE INSTANTANE A L’INSTANT « T » DE CETTE ILE, PRISE ENTRE MONDIALISATION ET TRADITIONS ENCORE FORTES

C’était ambitieux mais cela a marché – Nous avons réussi à :

  • Créer un groupe de travail avec des Locaux, bati ensemble une première structure, et défini la méthode « écouter avec un micro ».
  • Puis nous nous sommes mis en écoute derrière le mobile, attendant le « client » (sic !) Ils sont venus 45 fois –Nous avions matière à 35 portraits – Nous en avons 16 pour l’équilibre général de la maquette.
  • Puis, nous avons la joie de voir arriver des écrits spontanés(les Rodriguais écrivent ) la partie du livre qui a le plus de valeur.
  • Puis les Artistes, avec qui j’ai toujours beaucoup travaillé, ont défilé spontanément devant le micro pour parler de l’évolution de la culture traditionnelle.

Aussi au moment d’arriver au final, constatant que notre bilan était plutot négatif, nous nous sommes tournés vers un panel de Locaux à interviewer pour complèter notre développement et trouver enfin UN MESSAGE D’ESPOIR POUR DEMAIN – Cela a donné le très intéressant chapitre sur «la société rodriguaise» (véritable puzzle aux mille morceaux ) qui est le chapitre, le plus lu selon les premiers échos rodriguais que nous recevons.

Notre statut dans cette entreprise : de modestes metteur en scène, en écoute, et en images, de la vie locale. Tout est exprimé dans ce livre, au travers de leurs MOTS recueillis à la source, et mis en forme en français. – Déjà nous sommes récompensés. Les premières retombées qui nous arrivent sont enthousiastes de la part de cette population à qui ce livre est dédié, tant ont été respectées les expressions et la forme de pensée rodriguaise.

Le patrimoine génétique rodriguais

Plusieurs problèmes et défis majeurs qui guettent Rodrigues ont été soulevés. Notamment, la grande menace qui guette le patrimoine génétique agricole de l’île à cause du taux élevé de nouveaux types de maladies auxquelles font face les agriculteurs dans leurs plantations. La mise sur pied d’un service phytosanitaire  dans l’île est réclamée afin de détecter les produits qui sont néfastes pour Rodrigues. A ce sujet le Chef commissaire a déclaré qu’«il est important d’identifier ces maladies afin de pouvoir les contrôler. Les planteurs ont été formés afin qu’ils puissent assurer un close monitoring sur leurs plantations».