Une visite guidée du Centre

« Merci VIVR’RODRIGUES pour tout… »

Au Centre François Leguat, message de Aurèle ce 4 janvier 2010

« La saison des éclosions a débuté le 29 Déc. 2009 avec 14 bébés Aldabra et le 2 Janvier 2010 avec une petite Radiata. Nous pensons que la saison va être très fructueuse et nous attendons plus de 150 bébés. Cependant les grosses pluies qui favorisent l’éclosion des œufs tardent à venir »

L’année 2010 s’annonce bien mais il y aura des grands défis a relever surtout dans le domaine du développement durable et intégré de Rodrigues.

Unique dans son genre, et située dans le sud ouest de l’Océan Indien, la Réserve François Leguat se veut être un lieu où le visiteur retrouve le calme et la sérénité dans une nature  peu à peu complètement recréée par la main de l’Homme sont accueillis des étudiants qui poursuivent des recherches scientifiques afin de mieux comprendre  le fonctionnement de notre patrimoine naturel. Y viennent également des chercheurs qui décryptent les messages d’un temps révolu, messages incrustés dans le calcaire dunaire. Le musée de la Réserve : un voyage dans le temps avec François Leguat, premier habitant de Rodrigues en 1691 en compagnie du père de l’évolution, le grand Charles Darwin. Tout cela en présence des témoins d’origine, que sont  le Solitaire : Dodo de Rodrigues, et la Tortue Géante endémique.

Aurèle André raconte : « Un point important : tous les bébés sont nés naturellement dans la Réserve, et non en incubateur. »

Bientôt ce sera l’éclosion des bébés tortues, une expérience hors paire. Et quelle émotion en les observant sortir de terre, fragile et les yeux écarquillés en voyant la lumière du jour pour la première fois. Moment très attendu tous les ans dans la Réserve, et si vous  êtes témoins, votre regard sur le monde se transformera à tout jamais.

Un parrainage de tortue :

Envoyée par Joël et Catherine, une sympathique famille de Saint-Malo « Nous avons eu un certificat d’adoption quand Baladirou N°132″ est entrée dans notre famille, où elle va tenir, c’est évident, une grosse place… »

Le trépang (la peau du bambara) équivalent au caviar en Chine

L’holothurie, aussi connue sous le nom de bambara à Maurice, est menacée.

Le bambara coûte plus de 20 euros (Rs 800) le kilo. Le pêcheur peut en tirer 5 euros (Rs 200) alors que le kilo de trépang (peau du bambara, seule comestible) se vend près de 120 euros le kilo en Chine. On comprend pourquoi certains n’hésitent pas à collecter les bambaras malgré les interdictions..Visqueux, avec une robe sombre parsemée de petits pics, ce n’est que sa peau qui est consommée par les chinoisMalgré toutes les mesures prises, la collecte illégale et intensive de bambara continue. Agaléga et Rodrigues ne sont pas épargnées et la surveillance y est moins forte qu’à Maurice, qui souffre déjà de la surexploitation des concombres de mer.Les conséquences sont, en fait, multiples. La raréfaction des concombres de mer dans les lagons a un impact direct sur l’écosystème marin surtout au niveau des embouchures de rivières. Le bambaras filtre l’eau et le sable, ce qui permet d’oxygéner le lagon. Dans le pire des cas, le lagon risque la nécrose. Côté humain, c’est toute une chaîne de travailleurs parfois exploités qui se met en place, ce qui profite à un petit groupe d’exportateurslexpress -juin 2009

Extrait de lexpress.mu du 20 août 2009

 » Suite à une plainte émanant de Rorigues,

La cour n’a pu entendre la version des présumées victimes.C’est ainsi qu’elle a acquitté Hansraj Jogee et Ramlallah Ramputty, poursuivis pour avoir détourné 80 sacs de concombre de mer ou « bambara » . Hansraj Jogee travaille pour le compte d’ Isuru Seafood Export . Il est envoyé à Rodrigues pour acheter des « bambara » pour un ressortissant chinois – Fuhong Wei. Ce dernier lui remet de l’argent et l’affaire est conclue comme convenu.Les concombres de mer sont ensuite acheminés vers Maurice où ils sont stockés dans un entrepôt à Fond- du- Sac.

Au mois de janvier 2008, Ramlallah Ramputty vend les concombres de mer à un autre Chinois, Pan Dong, pour le double du prix. Les deux accusés se partagent ensuite l’argent. »

Le lagon de Rodrigues : un drame qui se joue en silence

Les nouvelles concernant ce fragile espace rodriguais sont souvent contradictoires

Nouvelle alerte ces jours ci, pour la survie du lagon rodriguais. Une fois encore, Le SHOALS lance un cri d’alerte. Les poissons qui sont  pêchés de plus en plus petits menace la reproduction

    Le MAURICIEN du 3 juin –  (extraits) La Journée mondiale de l’Océan est célébrée ce 8 juin. Pourtant, une grave menace pèse sur le lagon et le récif corallien de Rodrigues.

Il a toujours émerveillé, étonné et captivé le visiteur ce lagon de Rodrigues. L’un des plus riches au monde avec 160 différentes espèces de corail de différentes formes et couleurs,

il réserve aujourd’hui des désagréables surprises.Un drame s’y joue presque en silence et, d’ici 10 ans, lagon et récif seront morts. La catastrophe sera identique à ce que les scientifiques prévoient avec la mort des coraux du triangle de corail.«Même le visiteur lambda trouve bizarre qu’il y a si peu de poisson dans ce merveilleux paradis corallien où l’eau est souvent très peu profonde», lâche Aurélien Nahaboo, biologiste marin dépêché dans l’île par le Progamme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) pour aider à mettre en place une zone marine protégé.

Du poisson, et des «ourites» (pieuvres), il y en avait dans ce lagon. A profusion. Les pêches y étaient, jadis, toujours miraculeuses. «Rein d’étonnant à ces pêches miraculeuses du passé. Ce lagon, qui est encore d’une richesse incroyable, a attiré des poissons en grand nombre. La surpêche et la pollution ont fait leur travail», explique Nahaboo.Le lagon de Rodrigues, où vivent toujours 494 espèces de poissons et 139 espèces de micro-algues, donne toujours des ourites et du poisson. Mais les prises sont, chaque année, de plus en plus petites.L’Ong Shoals Rodrigues indique d’ailleurs dans ses statistiques, publiées régulièrement, que les poissons ramenés par les pêcheurs sont de plus en plus petits. Des poissons qui n’atteindront jamais l’âge de la reproduction.«Si cela continue ainsi, dans 10 ans le lagon de Rodrigues sera mort. Il ne s’y trouvera plus de poisson prédateur», affirme Nahaboo.

«La pêche est très peu réglementée à Rodrigues comme à Maurice. Il n’y a rien qui empêche pêcheurs professionnels ou amateurs de ramener des poissons de petite taille. Il n’y a aucune réglementation sur la période de pêche, sauf quand il s’agit de la pêche à la senne», affirme, de son côté, Paolo Tibaldeschi, du PNUD.

Pour empêcher cette mort, le PNUD a initié un important projet qui consistera à trouver des emplois alternatifs pour les 800 pêcheurs travaillant dans la zone marine protégée que cet organisme a aidé à créer dans le lagon de Mourouk.«Cette zone a été décrétée protégée en février dernier. Il faut maintenant réduire le nombre de pêcheurs dans cette zone ( y compris les pêcheurs d’ourites qui marchent beaucoup sur les coraux) en leur trouvant du travail dans l’éco-tourisme, l’artisanat et l’agriculture. Nous mettons en ce moment la dernière main à ce projet qui bénéficie du soutien des pêcheurs et de l’Assemblée régionale de Rodrigues.

Nous comptons également freiner l’érosion des terres dans cette région. Erosion qui entraîne trop de sédiment dans le lagon, ce qui tue les coraux», fait ressortir Paolo Tibaldeschi.«Dès qu’on parle de pêcheurs et de réglementations de la pêche, l’Etat et les institutions se sentent mal à l’aise», affirme Nahaboo, fort de son expérience rodriguaise qui lui indique que les pêcheurs doivent s’impliquer dans la protection de leur lagon si on veut réussir une bonne réglementation de la pêche et de la pollution.Jusqu’ici, selon Paolo Tibaldeschi, les pêcheurs de Mourouk se sont montrés très intéressés par le projet de la zone marine protégée. e projet de la zone marine protégée du PNUD fera l’objet d’une communication

Le lagon de Rodrigues serait il presque sauvé?

  Rodrigues , une initiative de conservation 

 

La petite rodrigue s’est embarqué sur un ambitieux projet pour préserver son plus cher trésor, le lagon sud-est.

Si vous prenez le temps de grimper la route cahoteuse de Grande Montagne, vous serez soudain surpris par la vue extraordinaire qui s’offre à vous au détour des tournants : Tous les tons de bleus de cette masse vivante d’eau, qui sont l’orgueil et la joie de cette petite île mais aussi la ressource dont dépend leur moyens d’existence…

Pour empêcher une surexpoitation et la pêche illégale, on vient de déclarer une grande partie du lagon « MPA », Zone  marine .protégée  Un grand pas est en train d’être franchi là, avec le projet de réduction de surexploitation et de pollution,le choix de diriger ses ressources et de préserver la biodiversite,  sur une surface qui couvre environ 18% du lagon.  Cette operation est placée sous la surveillance de la RRA et du Ministère de l’Agro Industrie, sur une surface qui couvre environ 18% du lagon.

l’ensemble de la zone concernée représente plus de 1000 espèces, tant pour la faune que pour la flore).

Un constat : Bien que les phénomènes naturels soient en partie considérés comme responsables d’une certaine déterioration, l’homme en est la cause principale et même parfois d’une façon encore mal connue des scientifiques…

On a délimité trois catégories : La zone de pêche où la pêche est autorisée, la zone protégée,dite réserve marine  interdite à la pêche et à toute activité  et le parc marin, où l’on surveille la pêche et certaines activités ludiques…                                                                                                                     

Ce qui est nouveau et qui paraît important, c’est que,  pour une fois, tous sont impliqués : les autorités de Rodrigues, les  de pêcheurs, les responsables d’activité touristiques , les responsables des Pêcheries.

Un co Managment entre toutes ces instances offre d’importants avantages… et qui commence à donner des résultats . On peut même supposer que cette nouvelle manière de faire pourrait devenir un bon exemple pour Maurice où les dommages subis , dûs au tourisme, notamment à Blue Bay et Balaclava, ne sont plus à démontrer

Il est évident qu’on ne fera rien sans l’implication de chacun, on ne peut pas tout surveiller : il faut aussi tenir compte des spécificités de l’île. Ce qui est bon pour Rodrigues ne l’est pas forcément pour Maurice et vice versa (tiens tiens…)  Ceci posé, le projet SEMPA a une chance d’être viable : le fait d’avoir déclaré certaines zones protégées, là où l’on ne peut ni pêcher, ni avoir d’activités..)    Mais cela suppose que certains vont voir leur activité et ressources disparaître (par exemple pêcheurs de la zone protégée)

Dans « ‘le secret » le mieux gardé de l’Océan Indien’, DARK BLUE WORLD, le poète Richardson décrit sa vision éblouie, après 12 heures d’avion, au départ de Londres, d’un monde tout   bleu, réveillé par le « plop plop « des hélices…  le bleu poudré du ciel, le bleu profond de la mer au loin,une énorme tache bleu tuquoise d’un lagon deux fois grand comme l’île :  Son plus grand trésor, à préserver d’urgence.                                                                traduction Nicole Regnard

Que se passe t’il sous le lagon ?

Sous les eaux bleues vert  du lagon bat une autre vie grouillante…  et silencieuse

Shoals Rodrigues est un organisme de recherche marine, d’apprentissage et d’éducation, installée à l’île mauricienne de Rodrigues.   Il y a trois disciplines complémentaires (recherche, apprentissage et éducation)Le but du SHOALS lui même est l’amélioration du niveau de la compréhension du milieu marin.   C’est par la confrontation de scientifiques internationaux, par la motivation des professeurs locaux et éducateurs, qu’on nourrit l’enthousiasme et la soif d’apprentissage des enfants des écoles.  La philosophie  centrale de leur travail est le partage des connaissances, seul moyen pour soutenir et conserver…l’Environnement