Le trépang (la peau du bambara) équivalent au caviar en Chine

L’holothurie, aussi connue sous le nom de bambara à Maurice, est menacée.

Le bambara coûte plus de 20 euros (Rs 800) le kilo. Le pêcheur peut en tirer 5 euros (Rs 200) alors que le kilo de trépang (peau du bambara, seule comestible) se vend près de 120 euros le kilo en Chine. On comprend pourquoi certains n’hésitent pas à collecter les bambaras malgré les interdictions..Visqueux, avec une robe sombre parsemée de petits pics, ce n’est que sa peau qui est consommée par les chinoisMalgré toutes les mesures prises, la collecte illégale et intensive de bambara continue. Agaléga et Rodrigues ne sont pas épargnées et la surveillance y est moins forte qu’à Maurice, qui souffre déjà de la surexploitation des concombres de mer.Les conséquences sont, en fait, multiples. La raréfaction des concombres de mer dans les lagons a un impact direct sur l’écosystème marin surtout au niveau des embouchures de rivières. Le bambaras filtre l’eau et le sable, ce qui permet d’oxygéner le lagon. Dans le pire des cas, le lagon risque la nécrose. Côté humain, c’est toute une chaîne de travailleurs parfois exploités qui se met en place, ce qui profite à un petit groupe d’exportateurslexpress -juin 2009

Extrait de lexpress.mu du 20 août 2009

 » Suite à une plainte émanant de Rorigues,

La cour n’a pu entendre la version des présumées victimes.C’est ainsi qu’elle a acquitté Hansraj Jogee et Ramlallah Ramputty, poursuivis pour avoir détourné 80 sacs de concombre de mer ou « bambara » . Hansraj Jogee travaille pour le compte d’ Isuru Seafood Export . Il est envoyé à Rodrigues pour acheter des « bambara » pour un ressortissant chinois – Fuhong Wei. Ce dernier lui remet de l’argent et l’affaire est conclue comme convenu.Les concombres de mer sont ensuite acheminés vers Maurice où ils sont stockés dans un entrepôt à Fond- du- Sac.

Au mois de janvier 2008, Ramlallah Ramputty vend les concombres de mer à un autre Chinois, Pan Dong, pour le double du prix. Les deux accusés se partagent ensuite l’argent. »

Maurice, as tu du cœur ?

Ce 22 juin, on peut enregistrer les premières réactions à ce mouvement populaire, extraits du « MILITANT ». Environ 2000 rodriguais avaient répondu à l’appel de différents acteurs de la société civile de l’île pour faire entendre leur voix voix. La marche pacifique qui a eu lieu à Port Mathurin, sous la bannière de la “plate-forme citoyenne”, avait un but précis : que le gouvernement central reconnaisse que des difficultés existent dans le dixième district et y remédier. L’une de leurs principales revendications : revoir le prix du billet d’avion entre Maurice et Rodrigues, car le tourisme se meurt littéralement à Rodrigues. Et si “l’indifférence” du gouvernement central persiste, une manifestation similaire, dans les rues de Port Louis cette fois, n’est pas à écarter, explique-t-on au niveau de la plate-forme citoyenne. Rodrigues, plus que Maurice passe par une crise, peut-être bien la plus profonde de son histoire. Et, face à cette crise profonde, le gouvernement central à Maurice n’a pas de considération pour une île Rodrigues qui se sent lâchée et qui vivote à la périphérie du développement.

La préoccupation principale des Rodriguais reste sans conteste son secteur touristique, premier pilier de son économie pourvoyeuse d’emplois directs et indirects.

… Sont touché aussi le secteur de la construction également où il y a une masse de chômeurs… ils relancent aussi pour de l’aide pour le secteur de la pêche…

Survol historique de Rodrigues

Le Mauritius en-rade-en-dehors, réminiscence de Rodrigues il y a 40 ans.
Les pirogues allaient à la rencontre du navire pour transborder les passagers et la marchandise. Il jetait l’ancre hors lagons à 6 kms de la jetée…

Ce n’est qu’en 1980 que Port-Mathurin fut doté d’un quai pouvant accueillir des gros navires.

Survol historique de Rodrigues Une compilation extraite du MAURICIEN de juin 2009Entre le Xe et les XIe siècles, les îles des Mascareignes étaient régulièrement visitées par les Arabes. Pour preuve, une carte, réalisée au XIIe siècle par le géographe arabe Al Sharif El-Edrissi, représente clairement les trois îles des Mascareignes portant les noms de Dina Arobi (Ile Maurice), Dina Margabin (Réunion) et Dina Moraze (Rodrigues). Monique Dinan Mauritius in the making across the censuses 1846-2000 Randonnées à travers nos districts Rodrigues, sa population, son autonomie… Les 123 Rodriguais de 1826 ont été les pionniers fondateurs qui ont vu, au cours de 19ème siècle, se multiplier de très modestes fermes qui se sont implantées à travers l’île. Leurs maisonnettes s’incrustaient sur la crête des vallonnements et leurs terres arables s’étageaient plus bas vers les ravins. Les années 1950 à 1970 ont été témoins d’une démographie galopante, la population doublant en moins de 50 ans. Rodrigues de l’an 2000 regroupe 35 779 habitants répartis dans quelque 8 000 familles. Economie Il est certain que de par sa topographie, sa culture, son folklore, Rodrigues a une spécificité qui lui est propre, ce qui la rend tellement attachante. Le chapeau de paille est en quelque sorte un symbole du pays. La majorité des villageois de la côte vivent de la pêche. Ceux de l’intérieur – fermiers et agriculteurs – devaient avoir les jambes solides pour gravir les flancs des collines avant que les routes ne soient tracées et asphaltées. Après une exploitation désordonnée des terres et un déboisement qui a accéléré la sècheresse, le terrassement des pentes cultivées a nécessité un minutieux mais important travail pour réduire les risques d’érosion et pour contrôler le captage des eaux. Les Rodriguais sont fiers de leurs origines. Leur île leur colle à la peau du cœur quand ils sont loin d’elle. Ils ont développé toute une gamme de musique – polkas, scottish et mazurkas – qui donnent à leurs ségas une touche bien spécifique. Leur artisanat, très diversifié, s’est trouvé de nouveaux créneaux avec le développement touristique qu’a connu l’île. Dans les années 1990, le Rodrigues Council of Social Services a institué quelque 80 comités de village pour inciter les Rodriguais à prendre conscience de la nécessité de leur participation active à leur propre développement et de ne pas tout attendre du gouvernement. Certains des projets consistent en le reboisement le long des ruisseaux et sur les flancs des collines, la création de jardins d’enfants et terrains de jeux. Des projets d’adduction d’eau s’avèrent toujours aussi nécessaires dans l’île. Les femmes ont une part active dans l’économie de l’île. Elles s’impliquent profondément dans la construction d’une île qui progresse grâce à la force de leur travail et de leur ténacité. Elles restent des agents importants de la promotion sociale rodriguaise. Antoinette Prudence, présidente du Rodrigues Local Council (RLC) a joué un rôle de premier plan pour motiver le civisme des Rodriguais, elle a été une grande promotrice pour l’autonomie de son île. Zita Jan-Louisa été la première femme député. Dans ce domaine la Rodriguaise montre l’exemple à suivre aux Mauriciennes qui ne sont pas assez présentes dans le monde politique. Les activités économiques de Rodrigues sont la pêche dans le lagon, où le poisson se raréfie, un peu d’agriculture, particulièrement l’oignon, l’ail et le piment, un peu d’élevage et un peu d’écotourisme, auquel se raccroche l’artisanat local. Voilà pourquoi s’est développé le concept de  » Rodriguais éleveur et pêcheur « . Les habitants ont souvent plusieurs activités qui ne suffisent pas à combler le déficit chronique de l’île. Ils peuvent être à la fois pêcheurs, agriculteurs et éleveurs quand ils ne travaillent pas encore dans l’administration. Les plantations de maïs n’ont plus l’ampleur d’autrefois car le riz a presque complètement pris sa place comme nourriture de base. Les revenus des exportations de bétail, des produits de la pêche et des cultures vivrières sont largement déficitaires en rapport aux coûts des produits d’importations. Un fort accent est actuellement mis sur la préservation car la pêche sauvage aux techniques dévastatrices a dépeuplé le lagon. Les piqueuses d’ourites restent un symbole de la pêche traditionnelle qui a permis à de nombreuses familles de la côte de survivre économiquement et même de progresser socialement. Il y a un millier de pêcheurs hors lagons. Il y a bien eu des tentatives d’implantations d’unités manufacturières (textiles) mais qui sont restées vaines, surtout en raison des problèmes d’approvisionnement en eau. Rodrigues n’a pas grand chose à exporter en dehors de ses produits agricoles, de son posson et de sa vannerie. Ses habitants dépendent de Maurice pour leurs produits de consommation courante et les produits alimentaires à eux seuls représentent la moitié des importations. De nombreux Rodriguais sont des fonctionnaires de la République de Maurice à laquelle ils appartiennent de plein droit mais ils n’ont pas encore développé un secteur privé solide. Energie L’électricité est produite à partir de l’huile lourde importée au prix fort. Le CEB s’est aventuré à mettre en place trois aérogénérateurs mais ils ne fournissent que 1% de l’électricité consommée à Rodrigues. Le CEB projette d’ajouter deux autres éoliennes pour arriver à produire 7 % de la consommation de l’île. Tourisme Le tourisme est devenu le principal moteur économique de l’île. Son folklore et la personnalité digne et accueillante des Rodriguais ont suscité des activités caractéristiques de l’ile. Le Festival de la Musique des Iles de l’Océan Indien qui se tient à Rodrigues remonte à 1978. Les arrivées touristiques ont depuis connu une progression et le pays a enregistré une croissance de 19,1% en 2007. Des campagnes agressives de promotion touristique et des séries de manifestations comme le Festival Créole et le Festival Accordéon ont pour but d’accroître le nombre des touristes. En 2008, un nouveau nom est alloué à l’aéroport qui porte dorénavant le nom de Sir Gaëtan Duval. La construction d’une nouvelle piste 2 000 mètres prévue pour 2009 devrait permettre l’atterrissage de plus gros avions et l’arrivée de plus de touristes. Une dizaine de projets hôteliers ont pour but de doubler la capacité des chambres. Il ne faut toutefois pas vouloir une implantation excessive d’infrastructures touristiques afin de préserver le calme, le charme et l’authenticité de l’île. La formation des skippers venus spécialement à Maurice à cet effet veut assurer la sécurité de ceux qui sont responsables du tourisme en mer. La grande interrogation est toutefois de savoir comment la crise financière mondiale va influencer le tourisme rodriguais. Les principaux sites touristiques sont Trou-d’Argent, Caverne-Patates et l’Ile-aux-Cocos. Les Rodriguais ont pris conscience de la valeur de leur artisanat – vannerie, broderie, condiments, miel – qu’ils essaient de développer intelligemment. La précarité des conditions de vie a encouragé de nombreux Rodriguais à s’installer à l’île Maurice. Quelque 4000 personnes ont, durant les 40 dernières années, quitté définitivement l’île, alors que de nombreux autres font le va-et-vient vers Maurice. Politique L’île a été une circonscription de la République de Maurice. Toutefois, l’Assemblée Nationale mauricienne a adopté à l’unanimité le 20 novembre 2001 deux lois donnant une autonomie à l’île Rodrigues et créant un système de gouvernement décentralisé. Cette nouvelle législation a donc permis la mise en place à Rodrigues d’une Assemblée régionale de 18 membres et d’un conseil exécutif dirigé par un Chef Commissaire qui a pour mission d’informer le Premier Ministre mauricien de la conduite des affaires dans l’île. Toutefois, les Rodriguais se plaignent de ne pas disposer d’assises financières solides pour financer leur fonctionnement. La répartition de la population dans Rodrigues Il y a eu dans la seconde moitié du XXème siècle une croissance rapide de la population et les sites d’habitations se sont multipliés. Ce qui est exceptionnel est le nombre d’agglomérations dûment nommés qu’on trouve à Rodrigues. On pouvait recenser quelque 150 sites aux noms les plus divers, dont de nombreux faisant référence au relief. Les deux recensements de 1972 et de 1983 donnent toute la liste des agglomérations. Cela permet de répertorier celles qui avaient plus de 500 personnes. En 1972, il y avait 8  » villages  » regroupant plus de 500 personnes, alors qu’en 1983 il y en avait 16. Les deux agglomérations avec le plus fort taux de population, Petit-Gabriel et Baie-aux-Huitres qui étaient les seuls à dépasser les 1 000 habitants en 1972, ont vu régresser leur population en 1983. A Baie-Malgache, le recul de la population était encore plus accentué passant de 633 personnes en 1972 à 151 habitants en 1983, alors que Grand-la Fouche Mangues pouvait se vanter d’avoir vu sa population passer de 153 personnes en 1972 à 578 résidents en 1983. Les recensements de 1990 et de 2000 ont été effectués selon de nouveaux critères. Il n’y a plus la longue énumération de  » villages « . Toute l’île est subdivisée en 14 zones communautaires, certaines agglomérations ont été regroupées, ce qui ne permet plus de comparaisons avec les décennies précédentes. Avec ce regroupement, la zone de Port Mathurin occupe la première place, suivie de la zone de Lataniers-Mont Lubin et en troisième position celle de Petit -Gabriel. Voici comment la population est répartie dans les différentes zones. 1 agglomération avec plus de 5 000 personnes Port-Mathurin, qui regroupe 5 929 personnes. Port Mathurin : avec le double rôle de centre administratif et de port est une mini-capitale, située entre la Pointe Monnier à l’ouest et Baie Lascar à l’est. Port Mathurin s’est développé sur une langue de sable à quelque 200 pieds de la plage auprès des berges de la Grande Rivière. Cela a été le lieu des premières habitations dans l’île qu’il s’agisse de François Leguat ou des marins qui venaient exploiter les tortues. En 1825, il n’y avait à Port Mathurin, comme le souligne Alfred North-Coombes, que 5 cahutes de pailles. Après vingt-un ans, en 1845, il y en avait 12. En 1857, il y avait 36 maisonnettes construites de feuilles de palmiers pour héberger les 280 personnes qui y résidaient. Les Rodriguais allaient vivre surtout sur leurs plantations et dans différents endroits de la côte. Port Mathurin s’est graduellement développé devenant le poumon du pays, car tout ce qui entre et sort de Rodrigues passe par cet unique port. Une jetée plus facilement accessible a été construite en 1962 et a été, par la suite, améliorée. Port Mathurin accueille le siège de l’Assemblée régionale ainsi que l’unique cour de justice, la station-service et la pharmacie de Rodrigues. Les habitations se concentrent autour de ce noyau, dans les lieux dénommés Fond la Digue, Baie Lascar, Montagne Fanal, Camp du Roi, et Pointe Monier. Le collège de Rodrigues s’y trouve, unique institution scolaire œcuménique de la région Océan Indien. Les cinq autres établissements scolaires rodriguais du secondaire sont disséminés dans d’autres localités et gérés par une compagnie parapublique, le Rodrigues Educational Development Company, ou REDCO. 2 agglomérations avec plus de 3 000 personnes : Lataniers-Mont Lubin, Petit -Gabriel 6 agglomérations avec plus de 2 000 personnes sont par ordre de grandeur : Rivière-Cocos, Mangues, Quatre-Vents Plaine Corail – La Fouche Corail, Port-Sud-Est, un village de pêcheurs construit autour de la seconde rade naturelle. Baie-aux-Huitres, Roche Bon Dieu -Trèfles. 4 agglomérations avec plus de 1 000 personnes sont par ordre de grandeur : Coromandel-Graviers, Piments-Baie-Topaze, La Ferme, Baie-Malgache 1 agglomération avec moins de 1 000 personnes : Grand-Baie-Montagne Goyaves est la zone la moins peuplée avec 844 personnes Les religions dans Rodrigues L’écrasante majorité des quelque 38 000 Rodriguais est créole.  » Rodrigues la plus créole et relativement la plus chrétienne des îles Mascareignes  » écrit Lilian Berthelot dans son livre  » La petite Mascareigne  » qui retrace bien le peuplement de l’île et le déroulement de son histoire de façon chronologique. Rodrigues n’a pas connu la pluralité ethnique et religieuse qui caractérise l’Ile Maurice. La majorité de la population est constituées des descendants d’esclaves mozambicains et malgaches, qui se sont installés dans l’intérieur de l’île. Il y a une minorité de métis (surnommés « rouges ») descendants des premiers colons européens qui se sont, au départ, établis autour de la côte. On trouve aussi les commerçants chinois et musulmans et quelques fonctionnaires indiens en provenance de Maurice. Il faut souligner la très grande influence de la religion catholique dans la vie quotidienne et culturelle de la population. La religion, le respect des traditions et la famille sont les piliers de la vie rodriguaise. Le recensement de 2000 révèle les statistiques suivantes. 98 % des Rodriguais sont des chrétiens qui sont massivement des catholiques romains. Il y a 2 155 autres chrétiens, dont 242 appartenant à l’Assemblée de Dieu et 166 anglicans. Il avait 301 musulmans et 226 hindous dans l’île. Comparaison et relations avec l’Ile Maurice Rodrigues a été de tout temps connu comme le dixième district de l’Ile Maurice. Voyons donc comment se situe Rodrigues par rapport aux autres districts. Rodrigues est, de par sa superficie terrestre de 104 km, le neuvième district en ordre de grandeur, alors que le district de Port-Louis, de seulement 42.7 km, en est le dernier. Rodrigues est classé comme un district essentiellement rural, comme 8 autres districts de la République. _ Quelque 36 000 personnes vivent dans tout Rodrigues alors que le plus gros village mauricien, Triolet, regroupe quelque 22 000 personnes et que la plus petite ville, Quatre-Bornes, a quelque 72 000 habitants. Rodrigues avec 351 personnes par km avait en l’an 2 000 une plus forte densité de population que les districts de Savane (280 personnes par km), Moka (340 personnes par km) et Rivière-Noire (256 personnes par km). Elle a avec Port-Mathurin, son port et sa  » capitale « . Jean-Francois Dupon, qui a eu le grand mérite de compiler tous les documents pouvant servir à l’histoire de Rodrigues, dans une publication qui date de 1969, a résumé cette île dans les termes suivants  » Une petite patrie rurale aux traditions originales.  » Certains l’ont appelé l’île oubliée, ils faisaient référence à une certaine carence des autorités mauriciennes qui ne se mobilisaient pas suffisamment pour promouvoir le développement rodriguais dans la période pré-indépendance. Elles-Rodrigues, une publication de 1986 du Club Soroptimist Ipsae étudiant la participation féminine dans le devenir de l’île explique cette réserve :  » Rodrigues trop mal aimée, trop peu comprise, dont la réticence à l’égard du Mauricien se lit parfois dans le regard distant de l’habitant qu’on croise au hasard de chemins ardus.  » Cela ne met toutefois nullement en doute la chaleur de l’accueil que le Rodriguais réserve à celui en qui il a confiance. Benoit Jolicoeur a appelé Rodrigues l’Ile Courage quand il a fait une rétrospective des 40 dernières années dans une édition spéciale publiée dans le journal express le 12 mars 2008. Il précisait de plus :  » Il ne suffit pas de changer de statut politique et administratif pour une meilleure intégration de Rodrigues. Il faut cultiver et entretenir une relation de confiance. «  L’avenir pour Rodrigues est de développer une culture d’entrepreneuriat chez les jeunes afin qu’ils deviennent capables de prendre en charge une autonomie chèrement acquise, mais qui doit pouvoir se concrétiser dans les faits. Références Alfred North-Coombes The island of Rodrigues first published 1971 reprinted 2002 ISBN 99903-79-02-5 Alfred North-Coombes Histoire des tortues de terre de Rodrigues 1986 Dupon Jean-François Recueils de documents pour servir à l’histoire de Rodrigues Mauritius Archives Publications no 10, 1969 Berthelot Lilian La Petite Mascareigne Centre Culturel Africain 2002 ISBN 99903-904-4-4 Berthelot Lilian Le Sel et la Lumière 2005 Alfran ISBN 99903-992-3-9 Rodrigues Almanach 1982 Elles- Rodrigues Soroptimist International Ipsae 1989

Ce 13 juin à Rodrigues la marche s’achève, ici les premières photos tombent

            Il est 2h p.m en France et vos première photos tombent. Nous, tous vos amis d’Europe nous sommes tous derrière vous. Depuis Rodrigues, en temps réel Aurèle répond à nos questions et nous fait partager ce temps d’une rare intensité«      Événement Historique – du jamais vu dans l’histoire de Rodrigues.

Heureux de retrouver l’unité,  ce fut une vraie célébration.

Je ne suis pas spécialiste en estimation de foule et je laissera cela aux personnes compétentes. Cependant pour nous les organisateurs, la foule recueillie est bien au delà de nos espérances. Une foule représentative des acteurs socio-économique de Rodrigues ; une foule hautement réceptive et totalement engagée dans ce noble combat – faire respecter la dignité du peuple de Rodrigues.Une vraie aspiration de s’unir pour le développement de l’ile et de reconstruire l’élan de solidarité et de partage qui fut jadis la force des Rodriguais mais qui aujourd’hui s’effrite pour des raisons politiques.Un appel vibrant a encore été lancé au Premier Ministre pour qu’il prête l’oreille aux doléances des Rodriguais afin d’éviter une crise sociale dans l’ile.

Le message est clair, il faut absolument que le dialogue soit rétabli entre Maurice et Rodrigues. Il faut une action forte pour atténuer l’effet de la crise financière mondiale sur l’économie de Rodrigues.

 Toujours exemplaire, la marche s’est déroulée dans une ambiance calme, paisible et voire même souriante. La marche a été sur toutes les lignes satisfaisantes même si le temps maussade et pluvieux a quand même freiné l’ardeur de beaucoup qui n’ont pas pu faire le déplacement. » 

Appel au peuple rodriguais :

Dan pei ena gro difikilte ek boukou problem.
Zeness pe dezoriante, pena travay
Saki ena travay kapav dimain vinn somer
Fami ape eklate
Zanfan pe perdi rasinn
Governman pe avoy nu promne
Sekter prodiktif pa pe kone koman pou trase
Sityasion Sosial pe degrade
Li paret ki enn gouverman ki koz demokratisyon leconomi
Napa pe konpran nou soufrans
Mare nwar partou alor ki pou arive
Tou kalite vis pou ena dan mare nwar
Alors pou lavenir Rodrigues
Pou lavenir zeness, zanfan, ti zanfan
Pep Rodriguais, met ou lorgei ek ou diferans enn kote
Desann samedi le 13 zin dan Port Matirin
Vinn partisip dan lamars pasifik
Ou presans se ou la vwa.
Nous fer en lapel pou ki sa lamars pasifik la
Li deroul dan lord.
Na pa per vinn marse avec dinite
Vinn marse pou lape sosial sa pei la.
Vinn montre ou solidarite ek linite pep Rodriguais sitou kan ena difikilte ek adversite       

Les Rodriguais et la télévision nationale, quel rapport ?

 Un constat  : si la TV régionale existe depuis 44 ans, à lire un sondage effectué localement, elle n’a pas atteint sa maturité, les programmes sont plaqués de manière artificielle  sur l’ensemble des catégories des populations de la région. Le gouvernement est surpris de constater que, bien qu’aujourd’hui 4 chaines numériques soient accessibles le Rodriguais n’occupe pas le temps d’antenne prévu.

Pourquoi ? parce il n’y a  sans doute pas eu une analyse économique préalable pour voir si l’offre satellitaire était en adéquation avec les moyens économiques des téléspectateurs. Or l’abonné se voit dans l’obligation de débourser 2000euros avant de pouvoir accèder à ce service, et cela à condition qu’il habite dans un zone de l’île où la couverture est bonne.Il semblerait que les rodriguais boudent ces émissions reparties en deux fois (soit 25mns habdomadaire d’antenne.

Voyons  pourquoi ?

H M de Roche- Bon- Dieu

 … » Depuis plus d’un an, on ne capte pas la télévision chez moi, on a préféré s’abonner à Parabole Maurice. Je suis heureux qu’on puisse se le permettre….. …Il y a une pépiniére de sportifs dans l’île, mais aucun programme sportif local pour mettre en valeur nos athlétes. Heureusement on a certaines fois des résultats sportifs à travers la radio.

…. J’espére qu’on aura un jour un journal télévisé rodriguais parce qu’il y a beaucoup à dire. Si le grand journal de 19 h 30 consacre un reportage à Rodrigues, c’est souvent sur un sujet politique alors qu’il y a beaucoup de bons sujets qu’on pourrait avoir sur notre île « .

P L de Pointe- Cotton :

« Je déplore le fait que souvent les reporters mauriciens fassent des erreurs dans des noms d’endroits et dans les reportages consacrés à l’île. Il est temps en 44 ans d’existence que Rodrigues, qui connaît des développements importants, soit plus visible dans les médias surtout à la télévision. Au niveau culturel, il n’y a rien pour nos enfants et nos jeunes alors qu’à Maurice il y a des émissions de divertissement organisées par la MBC. J’espére que les responsables penseront davantage à Rodrigues. »

S P ( qui travaille à la Réunion) :

… »Avec 25 minutes d’antenne, ce c’est pas suffisant pour faire connaître notre île, même aux Rodriguais. Il y a des développements dans l’île et les gens ne sont pas même au courant. Souvent dans les 25 minutes consacrées à l’île, on diffuse des reportages qui ne sont plus d’actualité. La population serait ravie d’avoir un journal télévisé local, parce que les gens sont tous devant leur poste le soir et lorsque on diffuse des images dans lesquelles on se retrouve, cela fait plaisir. Il y a des programmes qui ne plaisent pas aux Rodriguais, il faut que la MBC revoie les services offerts dans l’île. Je sais qu’il y a des gens qui ne captent toujours pas les images. »

D A de Montagne- Chérie :

Je suis pour un programme local télévisé qui serait diffusé chaque jour.  Je demande à l’équipe de la MBC de l’île de s’organiser à leur maniére mais nous avons besoin de voir ce qui se passe dans notre île. L’outil adéquat pour cela, c’est bien la télévision. Il est temps que l’île ait son propre journal télévisé. Des fois des reportages de l’île servent de bouche- trou dans le grand journal de Maurice, ce qui est triste.

Après Catovair, voilà Solit’Air, un nouvel espoir ?

  Solit- Air Aviation » , une compagnie rodriguaise qui a pour partenaires des Sud- Africains a été créée. Elle achètera un jet, un quadrimoteur, qui assurera la liaison entre nos deux îles. Elle n’attend plus que le feu vert du gouvernement central pour commencer ses opérations.

L’INDUSTRIE touristique est au point mort. Des opérateurs touristiques s’organisent avec le concours de la population pour redonnerun certain dynamisme au secteur et sauver les emplois, évitant ainsi une explosion sociale. Certains opérateurs ont monté la compagnie Solit- Air Aviation pour acheter un jet de 70 places qui desservira les deux îles. Des Sud- africains sont des partenaires du projet. Les procédures administratives sont déjà enclenchées.Six hôtesses de l’air seront recrutées pour une formation de deux semaines en Afrique du Sud, et quatre checking officers, des tickets officers et six personnes pour travailler sur la piste seront aussi recrutés. Une compétition pour la conception d’un logo pour la compagnie a été lancée. La couleur des uniformes a été choisie. Les employés porteront des uniformes à fleurs aux couleurs du soleil, des plages et de la nature.

Phanuel Leveque, Managing Director, explique : « Nous attendons seulement une réponse des autorités de l’aviation civile de Maurice. Nous n’attendon plus que cette confirmation. Tous les signes sont positifs pour cette opération.Rodrigues a besoin d’autres ouvertures et nous, les Rodriguais, pouvons bouger dans beaucoup de directions » . Le jet que la compagnie se propose d’acheter sera propulsé par quatre moteurs. C’est le type d’avion approprié pour se poser sur de petites pistes d’atterrissage.

C’est dans un jet du même modéle que la princesse Anne a visité Rodrigues il y a 20 ans

Le lagon de Rodrigues : un drame qui se joue en silence

Les nouvelles concernant ce fragile espace rodriguais sont souvent contradictoires

Nouvelle alerte ces jours ci, pour la survie du lagon rodriguais. Une fois encore, Le SHOALS lance un cri d’alerte. Les poissons qui sont  pêchés de plus en plus petits menace la reproduction

    Le MAURICIEN du 3 juin –  (extraits) La Journée mondiale de l’Océan est célébrée ce 8 juin. Pourtant, une grave menace pèse sur le lagon et le récif corallien de Rodrigues.

Il a toujours émerveillé, étonné et captivé le visiteur ce lagon de Rodrigues. L’un des plus riches au monde avec 160 différentes espèces de corail de différentes formes et couleurs,

il réserve aujourd’hui des désagréables surprises.Un drame s’y joue presque en silence et, d’ici 10 ans, lagon et récif seront morts. La catastrophe sera identique à ce que les scientifiques prévoient avec la mort des coraux du triangle de corail.«Même le visiteur lambda trouve bizarre qu’il y a si peu de poisson dans ce merveilleux paradis corallien où l’eau est souvent très peu profonde», lâche Aurélien Nahaboo, biologiste marin dépêché dans l’île par le Progamme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) pour aider à mettre en place une zone marine protégé.

Du poisson, et des «ourites» (pieuvres), il y en avait dans ce lagon. A profusion. Les pêches y étaient, jadis, toujours miraculeuses. «Rein d’étonnant à ces pêches miraculeuses du passé. Ce lagon, qui est encore d’une richesse incroyable, a attiré des poissons en grand nombre. La surpêche et la pollution ont fait leur travail», explique Nahaboo.Le lagon de Rodrigues, où vivent toujours 494 espèces de poissons et 139 espèces de micro-algues, donne toujours des ourites et du poisson. Mais les prises sont, chaque année, de plus en plus petites.L’Ong Shoals Rodrigues indique d’ailleurs dans ses statistiques, publiées régulièrement, que les poissons ramenés par les pêcheurs sont de plus en plus petits. Des poissons qui n’atteindront jamais l’âge de la reproduction.«Si cela continue ainsi, dans 10 ans le lagon de Rodrigues sera mort. Il ne s’y trouvera plus de poisson prédateur», affirme Nahaboo.

«La pêche est très peu réglementée à Rodrigues comme à Maurice. Il n’y a rien qui empêche pêcheurs professionnels ou amateurs de ramener des poissons de petite taille. Il n’y a aucune réglementation sur la période de pêche, sauf quand il s’agit de la pêche à la senne», affirme, de son côté, Paolo Tibaldeschi, du PNUD.

Pour empêcher cette mort, le PNUD a initié un important projet qui consistera à trouver des emplois alternatifs pour les 800 pêcheurs travaillant dans la zone marine protégée que cet organisme a aidé à créer dans le lagon de Mourouk.«Cette zone a été décrétée protégée en février dernier. Il faut maintenant réduire le nombre de pêcheurs dans cette zone ( y compris les pêcheurs d’ourites qui marchent beaucoup sur les coraux) en leur trouvant du travail dans l’éco-tourisme, l’artisanat et l’agriculture. Nous mettons en ce moment la dernière main à ce projet qui bénéficie du soutien des pêcheurs et de l’Assemblée régionale de Rodrigues.

Nous comptons également freiner l’érosion des terres dans cette région. Erosion qui entraîne trop de sédiment dans le lagon, ce qui tue les coraux», fait ressortir Paolo Tibaldeschi.«Dès qu’on parle de pêcheurs et de réglementations de la pêche, l’Etat et les institutions se sentent mal à l’aise», affirme Nahaboo, fort de son expérience rodriguaise qui lui indique que les pêcheurs doivent s’impliquer dans la protection de leur lagon si on veut réussir une bonne réglementation de la pêche et de la pollution.Jusqu’ici, selon Paolo Tibaldeschi, les pêcheurs de Mourouk se sont montrés très intéressés par le projet de la zone marine protégée. e projet de la zone marine protégée du PNUD fera l’objet d’une communication

Hommage à la population rodriguaise

Les rodriguais d’Europe écrivent :

This coming Saturday 13 juin sleepy Rodrigues will finally wake up to the call of basic human rights nonpolitical protest march, in this uncertain dog-eat-dog economic world following global financial meltdown. An all-out civilian upheaval that can easily topple over, cannot be ignored or fall on deaf ears. As a matter of urgency GM needs to address Rodrigues socio-economic issues now.

Appel aux rodriguais résidant en EUROPE :

Vous vous trouvez loin de votre île mère – L’île Rodrigues à besoin des voix de tous ses enfants. Aussi mettons nous à votre disposition notre messagerie. Votre message sera aussitôt retransmis à RODRIGUES. Découvrez ci-dessous le témoignage spontané de rodriguais face aux menaces écologiques qui pénalisent leur île.