Un peu de géographie

 De Rodrigues, petite île volcanique, nichée au cœur de l’archipel desMascareignes, l’écrivain Jean Marie Le Clézio écrivait :  » on y vient pour se ressourcer, se clarifier l’esprit, et retrouver le sens de l’Essentiel, au rythme du vent, du ciel et de la mer »

                                             

L’avion vient de se déposer les voyageurs « quasi au bout de ses ailes » tant on a eu l’impression qu il allait se poser sur la mer, plutôt que sur la petite piste                   

 Le voyageur, parfois, s’il atterit à Plaine Corail en période de grande sécheresse, peut se sentir dérouté au premier abord, par la rudesse de ce petit « bout du monde », tant le paysage met de pudeur à se dévoiler. En effet au sortir de l’aéroport, on tourne le dos aux couleurs emeraude du lagon 

 L’île Rodrigues est coquette et pudique. Elle s’offrira progressivement à qui lui consacrera ses journées à marcher le nez au vent, Il peut se dégager de ces paysages une impression étrange d’âpreté, et que renforce la découverte de hameaux implantés de bric et de broc, comme « parsemés » ici et là, selon le bon vouloir d’un relief tourmenté. C’est par la randonnée que, tel un livre ouvert, le voyageur déchiffre l’île dont il s’mprègne peu à peu.

Mais cette première impression d’austerité disparaît vite au premier contact avec des rodriguais, tant ils se montrent spontanément joyeux, chaleureux, et prêts à vous renseigner et vous accompagner.Les journées du voyageur se passent en plein vent dans l’éblouissement de lumières fulgurantes, de coloris qu’aucun appareil photo ne parvient à emprisonner vraiment. Les rodriguais ont un tempérament ouvert, intacte et sincère. Ils descendent, pour la plupart d’esclaves malgaches et africains 

 Pas un instant, on ne réalise qu’on est sur une petite île ( 110kms2) minuscule point dans l’immense océan indien, tant le relief rend le cheminement lent, et tant les paysages qui se succèdent sont somptueux et vastes.

L’île, de par sa forme allongée ressemble à un poisson dont l’arête dorsale culmine à 350m, altitude que l’on atteint par un dénivellé de 7 kms entre Port Mathurin la ville principale et Mont Lubin une bourgade montagnarde, plaque routière tournante. 

Tous les types de paysages cohabitent. Pour vivre, ils se contentent de la pêche dans le lagon, où le poisson se raréfie, d’un peu d’agriculture et d’un peu d’écotourisme naissant, auquel se raccroche l’artisanat local.